L'hiver 2021-2022 fut riche en découvertes. Durant les fêtes de fin d'année, nous avons visité les pays Baltes et expérimenté le froid de l'Europe orientale ; le mois de février fut l'occasion de réaliser un rêve d'enfant et de partir aux îles Lofoten au nord de la Norvège.
Nous avons visité ces îles durant plus d'une dizaine de jours en faisant un itinéraire du sud vers le nord avec une voiture de location. Si cette destination vous intéresse : bonne nouvelle, un méga article sur ce voyage arrive ! Cependant, détailler ce qu'il y a à faire aux Lofoten n'est pas le leitmotiv de cet article. En presque deux semaines, nous avons immortalisé de nombreuses photos & vidéos. Nous sommes partis avec deux appareils : un Sony A7 IV et un Fujifilm X-S10. Le Sony est la plupart du temps utilisé par Mathieu et le Fuji ("Fufu" pour nous) par Laura.
Depuis notre retour, nous avons partagé de nombreuses photos et des vidéos via notamment Instagram ainsi que le Vlog de ce voyage. D'ailleurs si vous l'avez loupé, il est juste ici !
Cependant, nous avions l'envie de vous partager nos photos à travers un angle d'entrée particulier : le récit personnel de nos aventures. Lors de nos voyages, la plupart de nos clichés ne sont jamais diffusés et restent dans notre ordinateur. A travers l'histoire de ce voyage, vous découvrirez des photos qui sont pour la plupart issues de notre Fujifilm X-S10. Ces photos ont été prises pour la quasi totalité par Laura ; il y aura quelques clichés ci et là du Sony A7IV.
Dernière chose avant de commencer ce récit : puisqu'il y a de nombreuses photos et beaucoup de choses à dire, nous avons décidé de scinder ce récit en plusieurs parties. Sans tarder, mettez votre slip polaire et montez dans l'avion : on part dans le Grand Nord !
Avant de commencer la visite ...
Lors de la préparation du voyage, la visite de la capitale Norvégienne Oslo s'est rapidement posée : à faire ou pas ? Nous sommes arrivés à l'évidence qu'il serait bête d'y transiter sans visiter. Nous décidons d'y consacrer une journée de visite afin de ne pas avoir de regrets.
Nous avons décollé en cours de journée de Paris CDG. En à peine plus de deux heures de vol, nous étions arrivés à Oslo. Pour la petite histoire, ce voyage fut stressant avant son départ car en pleine crise COVID, l'entrée en Norvège était conditionnée à un test négatif obligatoire ... En pleine vague épidémique, le risque de rester bloqué à l'aéroport était réel.
Mais mais mais (le destin ?), le gouvernement norvégien décida d'enlever les restrictions dont le test le jeudi avant notre départ qui était un samedi ... Bref, nous avons préparé nos bagages et sommes montés dans un vol pour Oslo. Arrivés à l'aéroport, nous avons pris le train pour le coeur de la capitale afin de rejoindre notre hôtel. Après une nuit assez courte, il était temps d'arpenter la ville.
Oslo : une ville sympathique et agréable
Nous nous levons assez tôt afin de profiter au maximum de la ville. Il fait beau et frais ce jour là ; néanmoins, nous découvrons vite le quotidien des riverains en plein hiver : de nombreux trottoirs sont gelés ... Le sol est une patinoire géante !
Nous débutons la visite de la capitale en nous rendant à l'hôtel de ville, lieu emblématique où est remis le prix Nobel de la Paix.
Aux abords, nous tombons sur des habitants qui portent des vêtements traditionnels norvégiens. Mariage ? Fête ? Aucune idée !
Immédiatement, la visite continue sur les quais. Oslo est une ville portuaire qui se situe au fond d'une baie. Les quais de la ville sont très fréquentés et d'un plaisir incroyable à fouler. De splendides navires sont à quais tandis que ce plongeur métallique attire la lentille du Fuji. Le bleu profond du ciel est magnifié par le Chrome Fx Blue du Fuji.
Après 36 occasions de chute avec la glace, nous tombons sur cette sculpture contemporaine. Si vous avez de l'inspiration, cela nous intéresse de connaître votre interprétation de l'œuvre !
Rapidement, nous nous rendons compte qu'Oslo est une ville très agréable, vivante, dynamique et chaleureuse, mais pas une ville "belle" patrimonialement parlant. Une journée fut au final assez. Après un café en cours de journée, notre balade s'oriente vers le quartier moderne des quais situé au sud-ouest du centre. Les immeubles sont neufs, modernes et design. Nous tombons sur ces bâtiments qui abritent un spa : les gens se chauffent au sauna avant de piquer une tête dans l'eau ... Grrrr !
La marche est agréable et la lumière douce. Au coeur de l'après-midi, la lumière est dorée grâce à la latitude : les jours durent peu en ce mois de février et le soleil est bas durant toute la journée. Cela donne une idée de ce qui nous attend dans le Grand Nord ...
La fin de journée est déjà là. Nous décidons de manger rapidement et de ne pas tarder : la journée du lendemain s'annonce longue et fatigante.
À nous le Grand Nord
Le lendemain ne se présente pas comme une journée exceptionnelle. Cependant, nous ressentons une certaine excitation : malgré un périple qui s'annonce long (un vol et une traversée en ferry), les Lofoten doivent se présenter à nous en fin de journée.
Le lever se fait en pleine nuit. Nous devons rejoindre l'aéroport tôt car notre vol est à 8h. Nous rejoignons l'aéroport depuis le centre avec le train express. Le transfert se fait, mais au prix d'un effort important : nous transportons chacun une vingtaine de kilos sur le dos ainsi qu'une valise cabine pour Laura et le sac photo au complet pour Mathieu. Pourquoi tout ce poids ? Simplement car pour réaliser des économies, nous avons embarqué près de 20kg de denrées en grande partie alimentaires. Le retour sera bien plus léger !
Le vol est à l'heure. Nous embarquons pour la ville de Bodø. Bodø fait partie des "villes" du Grand Nord norvégien, tout comme Tromsø ou Narvik. C'est aussi une porte d'entrée vers les Lofoten avec ses liaisons maritimes journalières.
Le vol ne dure que peu de temps : une heure trente environ. Nous avons pris la compagnie SAS et ce fut une première. Quel service ! La gentillesse des personnels de bord fut remarquable, tout comme le petit déjeuner. Alors qu'Air France sert deux biscuits qui se battent en duel, la compagnie scandinave propose un véritable petit déjeuner. Le vol est un régal pour le ventre, mais aussi pour les yeux !
Dès le décollage, nous assistons à un lever de soleil splendide. Les paysages se découvrent et laissent sans voix.
Très rapidement, les paysages changent et les montagnes apparaissent en fond.
La montée en altitude permet de voir encore plus loin. Les nuages commencent à se densifier. Le spectacle vaut le détour. Difficile de choisir entre profiter de la vue et se concentrer sur son petit déjeuner ...
L'arrivée vers Bodø se profile. Nous descendons en altitude et les nuages se rapprochent. Le soleil levant offre des couleurs superbes.
Nous voilà en dehors des nuages. L'excitation monte. Où sommes-nous ? Difficile à dire : nous voyons de l'eau et ... De l'eau.
Les nuages sont massifs et réchauffés par le soleil rasant. Le ton est donné : nous voici au nord du Cercle polaire Arctique.
Autour des dix heures, notre avion atterrit à l'aéroport de Bodø. Le ferry largue les amarres à 16h45.
Entre l'avion et le ferry : Bodø
Nous prenons le bus vers le centre ville. Le chauffeur parle mal l'anglais avec un accent au couteau. Le temps qu'il explique comment prendre un ticket (3,80€ pour 5 minutes ...), nous voilà en plein centre. Il faut dire que la ville n'est pas gigantesque. Bodø est une ville portuaire qui attire les navires marchands, les croisières et surtout les pêcheurs. L'ambiance y est de suite sympathique.
Nous nous mettons en marche vers la gare ferroviaire. Située à côté du quai du ferry qui doit nous emmener aux Lofoten, elle contient des casiers afin de stocker nos bagages. Ouf !
Le sol TOTALEMENT gelé (Oslo c'est pour les PJ !), Laura glisse trois fois. Nous déjeunons et commençons une balade vers le port de plaisance. En sortant de table, le ciel se couvre soudainement et la neige tombe très fortement.
La neige tombe fortement et le vent se lève. Nous sommes obligés de nous abriter sous une terrasse. Cinq minutes plus tard, le temps change totalement et la magie du Grand Nord se met en route : la lumière sort du ciel. Nous venions de vivre notre premier épisode climatique ultra variable du Grand Nord.
Nous tombons nez à nez avec cette sculpture. Mais, qu'est-ce qu'ils ont les norvégiens avec ce qui ressemble à tout ce qui est dans l'entre-jambes ?!
La balade se poursuit. Très rapidement, nous comprenons que cette ville est un carrefour portuaire. Nous croisons de petits navires de pêche, des gros, un paquebot et même un kayakiste !
Comme dit précédemment, les changements de météo sont déroutants. Le ciel impressionne par sa volatilité et ses couleurs. Cela s'annonce dingue pour la suite du séjour !
L'heure tourne. Nous allons boire une boisson chaude afin de nous réchauffer. Il ne fait pas si froid mais l'humidité rafraichit. Nous retournons à la gare. 8 euros pour un café soluble et un thé Lipton. Aïe. Tu comprends vite que toi, français(e), tu es pauvre dans ce pays.
Il est temps à présent d'aller prendre le ferry. 16h30, le navire en partance pour Røst largue les amarres (ce sont les îles à l'extrême sud des Lofoten). Cool, on attend le nôtre. Il n'arrive pas. Un agent portuaire arrive dans le petit hall d'attente : dans un anglais maladroit, il explique que le ferry est annulé. La cause ? Le COVID. Un membre d'équipage est testé positif et tout l'équipage doit être testé. C'est la douche froide !
Que faire ? L'agent nous avertit : un ferry part à 1h du matin mais ce n'est pas sûr. Le suivant sera le lendemain à ... 16h45 également. Le stress monte d'un coup : alors que notre arrivée était prévue à 20h, nous devions récupérer la voiture et le logement. Gros coup dur. Vingt minutes plus tard, l'agent revient et nous confirme : le ferry de 1h est maintenu. Ouf. On nous indique que nous pouvons monter dedans car il est un peu plus loin à quai. Entre temps, nous avons rencontré trois autres français, eux aussi déroutés.
Nous partons à pied rejoindre le ferry. Arrivés devant, nous sommes surpris et pour cause, personne ne garde l'entrée. Nous montons une rampe d'accès glissante et grimpons à bord.
Nous retrouvons les autres français et nous installons. Le ferry est vide. Il est à peine plus de 17h et le ferry part à 1h ...
Le temps passe vite. Nous discutons avec nos compatriotes et échangeons sur nos voyages, nos métiers, notre amour du voyage. Cinq français dans un ferry paumé au nord du globe, c'est peu anodin ! Le bar du navire ouvre. On s'achète à manger pour un prix plus que correct.
L'heure tourne et la fatigue s'installe. Laura s'allonge sur les sacs et s'assoupit. Mathieu ne trouve pas le sommeil.
1h, les moteurs grondent : il est l'heure de partir. Nous quittons doucement Bodø dans l'obscurité totale. La houle se lève : Laura dort comme un loir et Mathieu se découvre un mal de mer. La nuit s'annonce longue ... La seule solution consiste à être dehors sur le pont. Trois heures seul en pleine nuit. C'est long et glaçant ! En pleine mer, on capte mieux la 4G qu'à Arras. Trouvez l'erreur.
Petit à petit, les lumières du large s'approchent et les lignes blanches grossissent : ce sont les montagnes des Lofoten. Waouh. L'arrivée est imminente. Il est 4h du matin et nous sommes debout depuis 24h.
Quid de la voiture et du logement ? Le loueur a laissé les clés dans la voiture sous le tapis et le logeur a laissé la maison ouverte avec les clés suspendues au porte-manteau. Bienvenue en Norvège.
Partie 2 : l'aventure commence !
Tout doux ! D'abord on se remet de ces péripéties et après on commence l'exploration. La suite au prochain épisode !
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